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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 22:00

Marina Carlos-Ruiz-Zafon

 

Auteur : Carlos Ruiz Zafon

Titre : Marina

 

Poche : 283 pages

Editeur : Pocket

Sortie janvier 2012

 

 

Mon avis :    4 étoiles

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d'un quartier laissé à l'abandon. Il suffira d'un chat et d'une montre en or pour qu'il bascule au pays des merveilles. Un royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d'où seul s'évadera le souvenir de son guide : l'inoubliable Marina...

 

 

Ma lecture :

 

Cela faisait un moment que j'avais ce titre dans ma PAL et j'avais hâte de me plonger dans cette histoire, ma lecture de " L'ombre du vent" m'ayant laissé un excellent souvenir. Le challenge de Philippe en a un peu précipité ma lecture. Et ce fut une belle découverte.

 

 

barcelone_sagrada_familia.jpg

Le livre a été lu dans les délais imposés par le challenge... mais le billet a un peu tardé effectivement.

 

J'ai commencé cette lecture avec le souvenir vivace de " L'ombre du vent", le premier roman de Carlos Ruiz Zafon paru en France. Et j'avoue que cette référence ne m'a pas aidée à entrer dans l'histoire. J'avais le sentiment de me retrouver dans le même Barcelone, avec une atmosphère très proche, mais décrite de façon beaucoup moins subtile.

 

"La nuit tombait et l'endroit me parut quelque peu sinistre. Il y régnait un silence mortel : seule la brise chuchotait un avertissement sans paroles. Je compris que j'étais entré dans un de ces zones "mortes" du quartier. Je décidai que le mieux serait de revenir sur mes pas et de rentrer au collège. J'en étais à hésiter encore entre le bon sens et la fascination morbide que ce lieu exerçait sur moi, quand j'aperçus deux yeux jaunes qui brillaient dans l'ombre, plantés sur moi comme des poignards. Ma gorge se serra." (Marina, Carlos Ruiz Zafon, Editions Pocket, page 16)

 

J'ai souligné délibérément les termes contribuant à définir l'atmosphère du livre. Ce n'est qu'un paragraphe, mais ce procédé se retrouve partout dans les premiers chapitres du livre. Et j'ai failli en faire un indigestion. J'ai trouvé le style beaucoup trop pesant. J'ai eu le sentiment de devoir entrer dans l'ambiance du livre à marche forcée. Le fait de retrouver comme personnage central de l'histoire un adolescent, Oscar, comme dans "L'ombre du vent", m'a également déçue. Je ne suis pas particulièrement réceptive aux romans jeunesse et j'ai eu l'impression de retrouver le jeune héros de ma précédente lecture.

 

Le récit cependant, l'histoire en elle-même plutôt facile, puis l'arrivée des personnages de Marina et German, plus consistants et moins juvéniles, avec leur part d'ombre et de mystère, m'ont incitée à poursuivre ma lecture. Et je n'ai pas tardé à me prendre réellement au jeu ! Il y a tout d'abord, je l'ai dit, Marina et son père, German, dont l'existence révèle une part de mystère qui m'a fait revivre des émotions ressenties devant Sixième Sens,de M. Night Shyamalan avec Bruce Willis. Je m'attendais réellement à un dénouement de ce genre, jusqu'à l'apparition de Mihaïl Kolvenik, personnage trouble dont on ne parvient réellement à saisir totalement le caractère.

 

Et là, j'ai eu le sentiment de plonger dans Le fantôme de l'Opéra, roman fantastique de Gaston Leroux. Tout y est me semble-t-il : le suspens et l'enquête menée par nos deux jeunes héros, l'omniprésence du fantastique, la musique et l'opéra, la jeune première et l'homme blessé, souffrant, déformé, l'enfermement dans un théâtre coupé du monde, la menace et la peur... Je ne me souviens plus de la fin du livre de Gaston Leroux, mais ici, elle est à la fois grandiose et cruelle, triste et douloureuse.

 

J'ai beaucoup aimé le climat de ce livre, qui après quelques pages un peu lourdes parvient à se diffuser plus subtilement ; le personnage de German très profond et sincère ; et finalement Oscar, qui prend de l'épaisseur au fil du récit ; ce mélange d'émotions et d'angoisse...

 

Une lecture très sympathique (sans valoir, vous l'aurez compris, L'ombre du vent").

 

Barcelone_Gothique.jpg

 

**********

 

Une lecture que je rattache au challenge "Lire sous la contrainte" de  Philippe puisque c'est lui qui en est à l'origine, et qui me permet d'entamer le challenge proposé par  Céline dans son Café littéraire sur Les capitales du monde 2012-2013 : Barcelone.

 

Lire sous la contrainte - Phildes       barcelone2012-2013

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 16:30

51gh7uSa52L. SL500 AA300 Présentation de l'éditeur :

 

Depuis le jour où les guérilleros ont débarqué et réquisitionné tous les hommes du village de Mariquita, les femmes sont livrées à elles-mêmes. Qu’à cela ne tienne ! Les ménagères soumises, les épouses dociles vont instaurer un nouvel ordre social. Ainsi, les très moustachues soeurs Morales décident de remédier à leur condition de célibataires frustrées en créant un bordel ambulant ; Francisca, la veuve d’un grippe-sou notoire, mène la grande vie après avoir découvert le magot de son mari. Et puis, il y a la tenace Rosalba, auto-proclamée maire, et le padre Rafael, seul rescapé de la gent masculine, volontaire pour assurer la procréation de la nouvelle génération... Baroque, éblouissante de fantaisie, la chronique tragico-burlesque d’une bourgade perdue au fin fond de la Colombie.

Cañón, disciple de García Márquez et de son réalisme magique, réussit un conte optimiste, savoureux et polisson. Jacques Gantié, Nice Matin.

 

 

Ma lecture :  

 

Une belle découverte que cet ouvrage. Une belle surprise aussi puisque l'histoire n'est pas seulement la description un peu légère d'un village que tous les hommes ont été forcés de quitter. En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à passer un moment simple et divertissant. Mais la présentation qui est faite des personnages principaux du roman est très réductrice. Au fil des pages, on s'aperçoit que ces caractères sont beaucoup plus complexes et que loin de n'être que des farceurs, ils sont surtout des êtres humains pleins de complexité. Chacun rencontre sa part de souffrance et d'obstacles.

La richesse du roman est aussi sa part d'utopie et la description qu'il en fait. Ce monde idéal décrit par James Cañón est celui des femmes, un village coupé du monde moderne, qui se doit de construire un nouveau système démocratique, mais aussi une nouvelle référence du temps après que la dernière horloge du village se soit arrêtée. On voit alors combien il est difficile pour certaines de renoncer à des avantages personnels pour en faire profiter l'ensemble de la communauté. Chacune des femmes décrites dans ce roman a quelque chose de précieux qu'elle tient à conserver pour elle-même. Mais progressivement, apparaît la nécessité de construire un autre monde, ensemble, et pour les autres. Un monde où chacune a sa place, son rôle propre. Une expérience du communautarisme réussie et qui voit avec inquiétude le retour des hommes dans le village.

Le roman est aussi une réflexion autour de la sexualité : celle dominante dans le monde contemporain, dirigé par les hommes et pour leur plaisir. Celle des bordels et des prostituées. Et puis, il y a les modèles alternatifs, ceux du village où l'homosexualité est née d'une nécessité face aux circonstances pour devenir un véritable choix affirmé. Tous les modèles peuvent co-exister à Mariquita, mais uniquement dans la mesure où ils s'accompagnent de tolérance et de respect.

Un roman support de réflexion sur le monde actuel et l'utopie d'un monde égalitaire, de paix et de tolérance. Un beau prétexte à discussion. A méditer en ces temps électoraux ...

 


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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:10

Présentation de l'éditeur :41KK8Y4W7KL SL500 AA300

 

Enfant, Luis Sepelveda a fait une promesse à son grand-père : retourner un jour en Andalousie, à Martos, le village d'où celui-ci partit pour l'Amérique. Mais avant d'y parvenir, notre infatigable voyageur aura parcouru le continent latino-américain en pratiquant toutes sortes de métiers. Il aura rencontré nombre de gens aux destins singuliers. Il aura subi les systèmes totalitaires et vécu quelques histoires aux allures fantastiques.

 

Ma lecture :    

 

Cette succession de notes de voyage nous fait découvrir l'Amérique du sud des années 70. L'auteur nous fait partager l'atmosphère de ces pays en ces temps particulièrement douloureux de la région. Si j'ai découvert ici un monde et une vie qui m'étaient totalement inconnus, j'avoue avoir eu du mal à suivre cette énumération de lieux, pays et villes que je ne connais absolument pas. Peut-être une carte de l'Amérique du sud m'aurait été de bon secours. De même, j'ai eu du mal à me faire au fait qu'il n'y avait pas de lien entre les chapitres.
Malgré tout, l'écriture est belle et le livre doit être agréable pour ceux qui sont un minimum familiers de ces contrées.

 

Il s'agit-là d'une lecture du Challenge Petit Bac, à inscrire dans la rubrique Lieu géographique.

59180916 p

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 17:09

41mW8DfziML SL500 AA300Présentation de l'éditeur :

 

Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du Vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.

 

Ma lecture :   

 

Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas captivée à ce point ! Longtemps que je n'avais pas mis à profit chaque instant d'insomnie pour me plonger dans un livre : au risque d'ailleurs de provoquer l'insomnie. Immédiatement, j'ai été sous le charme de la plume de Carlos Zafon : précise, poignante, poétique et tellement littéraire. Un bonheur. L'enchevêtrement des histoires ensuite vous plonge progressivement et toujours plus intensément dans le coeur de l'histoire. Puis petit à petit, sans s'en rendre compte, on plonge dans les ténèbres, la noirceur de Barcelone, pour finir au coeur de cette maison si mystérieuse, envoûtante, terrifiante, ... Les ombres glissent à travers chaque pages pour vous serrez le coeur ...
Un vrai régal !

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 08:30

Présentation de l'éditeur :

 

41KZA7S2AWL SS500En 1942, au cours de travaux dans un couvent d'Amérique latine, sont mis au jour les restes d'une adolescente, Sierva Maria de Todos Los Angeles. Sa splendide chevelure mesure vingt-deux mètres de long... Le romancier du Général dans son labyrinthe aurait-il tiré cette étrange découverte de sa flamboyante imagination ? Réelle ou fictive, en tout cas, elle est le point de départ d'une singulière histoire d'amour, dans le cadre joyeux, coloré, décadent de Carthagène des Indes, au milieu du XVIIIe siècle. Fille unique du marquis de Casalduero, Sierva Maria a douze ans lorsqu'elle est mordue par un chien couleur de cendre, portant une lune blanche au front. Soupçonnée de rage ou de possession diabolique, enfermée au couvent par l'Inquisition, elle vivra avec son exorciste, Don Cayetano Delaura, une passion folle, destructrice, forcément maudite... Dans ce nouveau chef-d'oeuvre à la croisée de l'histoire et de la légende, du mysticisme et de l'érotisme, Gabriel Garcia Marquez recule les frontières du « réalisme magique » dont il est l'inventeur.

 

"Poésie et maîtrise du ton transforment ici la scène du magicien aventureux en un merveilleux retable baroque. C'est sans doute cela que l'on appelle le miracle de la littérature." - Philippe Nourry, Le Point

 

Ma lecture :     

 

Un bonheur, pur plaisir de lecteur !!!

Je vous conseille chaleureusement cette petite pause de poésie. L'atmosphère qui se dégage de ce livre réunit un sentiment de poésie, de mystère, de douceur et de force à la fois. L'écriture est belle, recherchée tout en restant fluide. Ses descriptions des personnages, de la nature alentours, de la vie sociale, ... sont de véritables peintures.

C'est le genre de livre que je pourrais prendre plaisir à relire : pour l'écriture et la poésie.

Bonne lecture !

 

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