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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 00:01

Antigone_Bauchau-copie-1.jpgAuteur : Henry Bauchau

Titre : Antigone

 

 

Poche : 315 pages

Editeur : J'ai lu

Collection : Roman

Sortie 10 avril 2001

 

 

Mon avis :       5 étoiles

 

 

 

Présentation de l'éditeur :


Nous allons ainsi très lentement pendant trois jours. Le matin suivant, nous voyons apparaître les murailles blanches de Ia cité, toutes les compagnes proches ont été dévastées, plus de maisons, plus de puits, plus d'arbres, rien qui puisse servir à un envahisseur. Thèbes est une ville assiégée par elle-même…”
Après avoir suivi son père OEdipe, le roi aveugle, jusqu'au bout de son parcours, Antigone rentre à Thèbes pour tenter d'apaiser la colère de ses deux frères qui se disputent le trône. Malheureusement, quand elle arrive, les dés sont jetés, et la guerre est imminente.

 

Ma lecture :

 

Je ne m'attendais à rien en m'engageant dans cette lecture. Je ne connaissais pas l'histoire d'Antigone, ni par Sophocle ni par Anouilh. De Oedipe, je ne connaissais que le complexe.

 

 

Antigone-et-Ismene-_-Thomas-Armstrong.jpg

En cherchant un titre parmi tous les ouvrages écrits par Henry Bauchau, dans le but de participer à l'édition de mars du blogoclub, c'est sur celui-ci que j'ai jeté mon dévolu. Cela aurait pu être un autre roman, de la poésie, du théâtre, un essai... Je ne connaissais absolument pas cet auteur Belge visiblement prolifique.

 

Peut-être aurais-je dû commencer par le commencement, à savoir le premier livre de cette trilogie, Oedipe sur la route. J'aurais très certainement fait quelques connections qui m'ont échappées en lisant directement le dernier titre. D'autant plus que je n'avais pas de connaissances préalables de cette mythologie grecque. Le début du roman est en cela un peu déconcertant et m'a incitée à plonger dans un dictionnaire de la mythologie grecque pour tenter de mieux percevoir le lien entre chaque personnage.

 

Mais peu importe. L'histoire se suffit à elle-même et est écrit avec une telle force, une telle précision, qu'elle a emportée la néophite que je suis. La plume est superbe, poétique et tellement forte. Le récit est d'une si grande puissance tragique ! Le suspens se maintient jusqu'à la fin.

 

Dans ce texte, Antigone cherche à raisonner ses frères et à empêcher la guerre. Las, dès le début on comprend que rien n'y fera et que si Antigone porte les fardeaux de chacun des membres de sa famille, Oedipe, Jocaste, Etéocle et Polynice, ce ne sera que pour mieux les accompagner vers une issue qui ne peut être que fatale. Seule Ismène, ici, parvient à sortir de ce cercle infernal qui les conduit inexorablement vers la mort. Elle seule peut être un réconfort pour Antigone. Elle seule finalement porte l'espoir. Mais même sachant, ou pressentant, la fin inéluctable, le texte se dévore avec passion. Antigone est si forte et si fragile à la fois, entière jusqu'à la folie. Antigone, c'est la Femme avant un F majuscule, celle qui tente vainement de faire pencher le monde du côté de la vie, de la poésie, de la musique, du bonheur. Un monde qui reste résolument masculin, viril, dominé par des luttes pour le pouvoir, des machinations et trahisons.

 

Antigone-et-Polynice-_-Benjamin-Constant.jpg

 

L'analyse psychologique de chacun des caractères de ce récit est particulièrement riche. Elle donne beaucoup de densité aux personnages, beaucoup de complexité aussi. La poésie n'est pas non plus absente du roman de Henry Bauchau et conforte le lecteur dans l'univers onirique de la mythologie.

 

Ce livre est magnifique : merci au Blogoclub de m'avoir donné l'occasion de découvrir cet auteur.

 

 

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Cette lecture est celle du 1er mars proposée par les organisatrices du Blogoclub, Sylire et Lisa. Le thème ce mois-ci était "lecture libre autour de Henry Bauchau".

blogoclub

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 00:01

Rousseau lettres individu société vertu Auteur : Jean-Jacques Rousseau

Titre : Lettres sur l'individu, la société et la vertu

 

Poche: 50 pages  

Editeur : Mille et une nuits (mars 2012) 

 

Mon avis :

4 étoiles

 

 

Jean-Jacques Rousseau a passé bon nombre d'années a justifier et réexpliquer sa pensée à des lecteurs souvent de mauvaise fois. Ces détracteurs, Voltaire en tête, ont témoigné de leur animosité dès le premier Discours ( Discours sur les sciences et les arts). Ses amis, en particulier Diderot, lui ont tourné le dos au second (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes). La première lettre, parue en 1757, est une explication de ce second discours en réponse à la critique de Philopolis, le naturaliste genevois Charles Bonnet (1720-1793). La seconde est essentielle car elle précise la pensée de l'auteur sur la vertu et la société.

 

Présentation de l'éditeur :

 

Le rousseauisme a nui à la réception de la philosophie de Jean-Jacques, qui avait une conception de l’homme et de la société plus nuancée que celle que lui a prêtée la postérité. C’est ce que nous dévoile admirablement deux lettres méconnues du Genevois qui résument très efficacement sa philosophie politique avant qu’il n’écrive Du contrat social et L’Émile. En 1755, il expose à un naturaliste suisse qui a pour nom de plume Philopolis (Lettre à Philopolis) les principes de vertu que requiert de tous les hommes l’état social, laborieux, forcément laborieux collectivement. En 1757, dans une lettre oubliée (Lettre sur la vertu), il revient sur le passage de l’état de nature à l’état social, et la transformation de la bonté naturelle en un nécessaire rapport à autrui. La vertu et le souci du commun ont une place centrale. On est bien loin de l’idée réductrice propagée ensuite par l’individualisme : la société, c’est mal !

 

Ma lecture :

 

On comprend bien en lisant ces deux lettres combien les critiques ont pu être bien injustes, se basant sur une lecture partielle du texte de Jean-Jacques Rousseau. Si l'auteur m'est apparu quelque peu paranoïaque dans ma lecture  des  Rêveries du promeneur solitaire, je dois bien admettre qu'il gagne petit à petit ma sympathie. Si, sur la fin de sa vie il semble s'être laissé gagné par cet état d'esprit dépressif, on peut comprendre, et compatir. Car effectivement, ses contemporains ont mis un malin plaisir à dénaturer son propos. Cette appréciation (dépréciation) de la pensée de Rousseau semble d'ailleurs perdurer aujourd'hui.

 

Dans la Lettre à Philopolis (1755), Jean-Jacques Rousseau précise son point de vue sur l'état d'être social qu'est l'Homme. Alors que ses contemporains juge la position de l'Homme dans la société comme était un état inné, Rousseau défend, lui, que si la nature de l'Homme le conduit effectivement à rechercher la vie en société, cet état doit être acquis. Il présente ensuite ce que perd l'Homme à vivre en société. Mais ce que semblent avoir oublié ses détracteurs, c'est que malgré tout, il défend cette vie en société comme apportant plus à l'Homme qu'elle ne lui fait perdre. Et l'image d'un Rousseau vivant dans la plus complète solitude et regrettant l'état de vie sauvage, se brouille considérablement.

 

Rousseau apporte également une réflexion autour de Dieu qui me paraît pouvoir expliquer peut-être cette opposition dont il fut la victime. Il refuse ici la vision communément répandue que si le Mal existe sur terre c'est que Dieu en a voulu ainsi et que cela doit se justifier par de bonnes raisons... et qu'il ne nous reste donc plus qu'à nous incliner. Cette vision des choses est certainement très utile alors pour l'Eglise et pour les classes dominantes, mais Jean-Jacques Rousseau ne la partage pas. Pour Rousseau enfin, l'Homme est bon par nature et se sont les relations avec les autres qui induisent des passions qui peuvent le rendre mauvais. Nul besoin de baptême pour rendre l'Homme bon.

 

Dans la seconde lettre, Lettre sur la Vertu (1757), Jean-Jacques Rousseau s'attache à préciser ce qu'il entend derrière cette qualité. Selon lui, la vertu naît de la vie en société. Dans la solitude de la nature, point de vices ne nécessitent de vertu. Il parle tout simplement de bonté naturelle. Le vice et la vertu naissent de cette vie sociale. Dans cette lettre, Rousseau distingue ce qui relève du bien commun de ce qui reste du particulier : selon lui la vertu doit être garantie par les règles de la vie en société et par les outils qu'elle se donne pour la faire respecter (le droit et la justice principalement). On voit poindre ici la réflexion qu'il conduira dans un texte tel que Le Contrat social.

 

Le-vice-et-la-vertu---Paul-Veronese.jpg

Le garçon entre la vertu et le vice - Paul Véronèse (1575)

 

 

Très humble, Rousseau met ses propositions en perspective : il prend du recul et s'interroge sur le point de vue duquel il se situe et constate qu'il pourrait être tout autre dans un autre environnement social, dans d'autres cultures. C'est aussi, de mon point de vue ce qui fait la richesse de l'analyse proposée par Jean-Jacques Rousseau.

 

Pour conclure, la postface de Cyril Morana, professeur de philosophie et écrivain, est également très riche. Encore une lecture que je vous conseille !

 

 

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Il s'agissait là de ma seconde lecture réalisée dans le cadre de mon défi Les meilleures lectures de l'été 2012.

LeMagazineLittéraire HS

Catégorie Des arts et des lettres

 

 

JJRousseau

Elle me permet également d'honorer mon troisième rendez-vous du challenge que je vous propose : 300 ans - Jean-Jacques Rousseau.

 

Pour découvrir les autres billets et ceux des autres participants, je vous invite à consulter le billet de  présentation du challenge.

 

Je compte sur vous pour notre prochaine lecture : le 28 septembre.

 

 


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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 00:01

Discours-sur-les-sciences.jpgPrésentation de l'éditeur :

 

En 1749, l'Académie de Dijon met au concours la question suivante : "Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les moeurs." Alors qu'il va rendre visite à Diderot prisonnier à Vincennes, Rousseau feuillette le Mercure de France qui publie la question : « Si jamais quelque chose a ressemblé à une inspiration subite, écrira-t-il plus tard, c'est le mouvement qui se fit en moi à cette lecture ; tout à coup, je me sens l'esprit ébloui de mille lumières ; des foules d'idées vives s'y présentèrent à la fois avec une force et une confusion qui me jeta dans un trouble inexprimable. » A la question posée, il répond par la négative et l'Académie couronne son Discours qui connaît un succès foudroyant.

 

 

Ma lecture :   

 

Voici venue l'heure de mon second billet dans le cadre du challenge que je vous propose :  300 ans - Jean-Jacques Rousseau.

 

Si  les rêveries du promeneur solitaire doivent se mériter, on ne tarde pas à se trouver concerné par ce premier Discours.

 

L'édition que j'ai choisie comprend une présentation et des annotations de Jacques Berchtold, professeur de langue et littérature françaises à La Sorbonne et membre du programme scientifique autour de Jean-Jacques Rousseau. Sa contribution apporte une véritable plus-value : il est rare que j'aille au bout des présentation ainsi faites de textes importants, mais celle-ci m'a vraiment intéressée. Les notes sont également riches d'enseignement.

 

Le Discours lui, est construit en deux parties. Dans un premier temps, Rousseau présente sa position à travers des exemples historiques. Il ne fait pas mystère de l'orientation de sa démonstration, à total contre-courant des idées de ce siècle : selon lui, les sciences et les arts n'ont en aucun cas contribué à épurer les moeurs. Dans sa seconde partie, Jean-Jacques Rousseau développe son argumentaire en s'appuyant sur l'observation de la société de son temps. Cette partie est particulièrement riche et m'est apparue toujours d'une très grande actualité dans ses questionnements.

 

On perçoit bien dans ce Discours, l'un des premiers textes de Jean-Jacques Rousseau (texte écrit en 1750), et au moins celui qui apparaît comme fondateur, tout la substance de ce qui constituera les ouvrages qui suivront, que ce soit le Discours sur les fondements et l'origine de l'inégalité parmi les hommes, l'Emile ou Du contrat social, notamment. Le texte est particulièrement riche et nous interpelle sur bon nombre de questionnements.

 

J'ai pu noter, entre autres propositions, des remarques sur la place des sciences et des arts dans la société et particulièrement le rôle que peuvent leur faire jouer tant le gouvernement que les lois. Nous ne sommes pas loin du "panem et circenses" de la Rome antique. Faisant constamment référence aux Essais de Montaigne, Jean-Jacques Rousseau propose également une vision idéalisée (ou peut-être pas...) du sauvage, pur et heureux dans son ignorance.

 

Quelles leçons pourraient également en tirer nos gouvernants ! Celles-ci sont tellement nombreuses qu'il est difficile de les citer toutes. Je n'en relèverais qu'une seule :

"Quand Cinéas prit notre Sénat pour une assemblée de rois, il ne fut ébloui ni par une pompe vaine, ni par une élégance recherchée. Il n'y entendit point cette éloquence frivole, l'étude et le charme des hommes futiles. Que vit donc Cinéas de si majestueux ? Ô citoyens ! Il vit un spectacle que ne donneront jamais vos richesses ni tous vos arts ; le plus beau spectacle qui ait jamais paru sous le ciel, l'assemblée de deux cents hommes vertueux, dignes de commander à Rome et de gouverner sur la terre." (Discours sur les sciences et les arts - Jean-Jacques Rousseau - Edition Le Livre de Poche - page 47)

 

prométhée

 

La seconde partie est particulièrement dense. Chaque page m'a donné l'occasion de prendre des notes. Jean-Jacques Rousseau nous présente l'origine des sciences et des arts (les vices des Hommes selon lui), nous questionne sur leur utilité. Il insiste ensuite sur la relation nécessaire entre les sciences et les arts et le luxe, interroge à nouveau sur l'argent et le rôle décisionnaire du politique...

 

"Que nos politiques daignent suspendre leurs calculs pour réfléchir à ces exmples, et qu'ils apprennent une fois qu'on a de tout avec de l'argent, hormis des moeurs et des citoyens." (Discours sur les sciences et les arts - Jean-Jacques Rousseau - Edition Le Livre de Poche - page 59)

 

Il intervient ensuite sur le rôle de la femme, celui de l'école, sur la question de l'inégalité entre les hommes. Il met en balance les géomètres, physiciens, chimistes, poètes et musiciens... avec les citoyens, ceux "qui nous donnent du pain et qui donnent du lait à nos enfants." Il intervient enfin sur la place de l'écrit et de l'imprimerie dans nos sociétés.

 

La place du lecteur par rapport au texte de Rousseau n'est pas si facile à trouver : parfois on partage son point de vue, à d'autres moment on doute...

 

J'ai hâte d'approfondir ma connaissance de l'auteur pour me forger une opinion solide. J'attends pour cela la livraison de deux nouveaux livres, dont une biographie de Jean Starobinski - Jean-Jacques Rousseau : la transparence et l'obstacle.

 

 

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JJRousseau

 

Voici donc ma seconde lecture réalisée dans le cadre du rendez-vous que je vous propose à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau.

 

Si ce thème vous intéresse, Bina s'est elle penchée sur un livre de David Munnich qui propose une étude comparée entre le Discours sur les sciences et les arts de Rousseau et le Discours sur la servitude volontaire de La Boétie, publié clandestinement en 1574 à Genève.

 

Pour découvrir les billets des autres participants, je vous invite à consulter le billet de  présentation du challenge. Et je compte sur vous pour notre prochaine lecture : le 28 août.

 

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 00:01

Reveries

Présentation de l'éditeur :

 

"Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même." Après le temps des Confessions vient celui des Rêveries, où Jean-Jacques retrouve la plénitude de soi et engage par l'écriture une réflexion sur l'introspection et les limites de la reconstitution du passé.

 

 

Ma lecture :  

 

Voici donc mon premier billet dans le cadre du challenge que je vous propose :  300 ans - Jean-Jacques Rousseau.

 

Ne souhaitant pas renouer avec cet auteur par Les Confessions, dont j'avais lu et apprécié le premier Tome il y a quelques années, au lycée, mon choix s'est porté sur Les rêveries. Cet ouvrage est le dernier de la bibliographie de Jean-Jacques Rousseau, écrit durant les deux dernières années de sa vie. Et pour être honnête... j'ai failli abandonner dès les premières pages. Les trois premières promenades me sont apparues comme une autobiographie gonflée d'orgueil. Quelle prétention ! A croire que l'univers littéraire tournait autour de Monsieur Rousseau et que sa grande sagesse n'a été comprise de personne. Et surtout pas de ses amis.

 

"Tandis que, tranquille dans mon innocence, je n'imaginais qu'estime et bienveillance pour moi parmi les hommes ; tandis que mon coeur ouvert et confiant s'épanchait avec des amis et des frères, les traîtres m'enlaçaient en silence de rets forgés au fond des enfers." (Les rêveries du promeneur solitaire - Jean-Jacques Rousseau, éditions Flammarion, pages 67-68).

 

Durant ces trois premières promenades, Jean-Jacques Rousseau apparaît ccomme un pauvre être doté de toute la bonté disponible sur cette terre, persécuté par le monde de la littérature.

 

Les rêveries sont pour JJ Rousseau un journal, qui n'est pas destiné à être publié. Il se parle à lui-même, isolé dans ce monde.

 

Puis, la quatrième promenade apporte une réflexion distanciée de l'auteur lui-même. Certes, on tourne toujours autour de son histoire, de sa vie et de ses rencontres. Mais Rousseau prend ici de la distance pour offrir une réflexion sur le mensonge.

 

"Je me souviens d'avoir lu dans un livre de philosophie que mentir c'est cacher une vérité que l'on doit manifester. Il suit bien de cette définition que taire une vérité qu'on n'est pas obligé de dire n'est pas mentir ; mais celui qui non content en pareil cas de ne pas dire la vérité dit le contraire, ment-il alors, ou ne ment-il pas ? Selon la définition, l'on ne saurait dire qu'il ment."  (Les rêveries du promeneur solitaire - Jean-Jacques Rousseau, éditions Flammarion, pages 76-77).

 

 

Ile-St-Pierre.jpg

L'Ile Saint-Pierre - Lac de Bienne

 

Dans la cinquième promenade, Rousseau nous conduit sur les rives du lac de Bienne. Il se souvient avec nostalgie des quelques semaines passées, isolé, sur l'île Saint-Pierre, au milieu du lac.

 

"De toutes les habitations oùj'ao demeuré (et j'en ai eu de charmantes), aucune ne m'a rendu si véritablement heureux et ne m'a laissé de si tendres regrets que l'île de Saint-Pierre au milieu du lac de Bienne"  (Les rêveries du promeneur solitaire - Jean-Jacques Rousseau, éditions Flammarion, page 94).

 

Dans les promenades suivantes, Jean-Jacques Rousseau parle de liberté, de botanique, d'amitié, d'altruisme...

 

La dixième promenade restera inachevée. Jean-Jacques Rousseau revient sur sa rencontre avec Mme de Warens.

 

"Il n'y a pas de jour où je ne me rappelle avec joie et attendrissement cet unique et court temps de ma vie où je fus moi pleinement, sans mélange et sans obstacle, et où je puis véritablement dire avoir vécu."  (Les rêveries du promeneur solitaire - Jean-Jacques Rousseau, éditions Flammarion, page 170).

 

Si les premières pages m'ont lassée, j'ai retrouvé dès la quatrième période l'impression que m'avaient laissé Les Confessions : la force du rapport de l'auteur à la nature, les moments de contemplation, la paix qui se dégage de chacune de ces pages ... Je n'avais pas souvenir d'une présence si forte du caractère quelque peu paranoïaque de l'auteur. Mais je garde cette impression d'une présentation très nombriliste de la réalité des choses.

 

Finalement, j'ai apprécié cette lecture pour l'atmosphère paisible et sereine qui s'en dégage. A la fin de sa vie, on rencontre un Jean-Jacques Rousseau qui semble avoir fait la paix avec lui-même et avec le sort que les autres lui ont réservé. Et, ce n'est pas le moindre, l'écriture et la langue employée sont savoureuses. Rappelons que ce texte a été écrit entre 1776 et 1778.

 

Une première lecture aux côtés de Jean-Jacques Rousseau, qui, si l'on persévère un tant soit peu, est très agréable.

 

 

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JJRousseau

 

Voici donc mon premier billet d'une lecture réalisée dans le cadre du rendez-vous que je vous propose à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau.

 

Pour découvrir les billets des autres participants, je vous invite à consulter le billet de  présentation du challenge. Et je compte sur vous pour notre prochaine lecture : le 28 juillet prochain.

 

 

 

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  • : J'ai souhaité placer sous de bons auspices ce blog dédié aux livres et à mes lectures. Itzamna est une importante divinité du panthéon Maya. Dieu du ciel, du jour et de la nuit, il a aussi inventé l'écriture et les livres.
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