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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 20:40

Les moissons du futur MMRobinAuteur : Marie-Monique Robin

Titre : Les moissons du futur

Comment l'agroécologie peut nourrir le monde

 

Broché : 297 pages

Editeur : La Découverte - Arte Editions

Sortie 11 octobre 2012

 

 

Mon avis :      5 étoiles

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

« Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40 % et on ne pourra pas nourrir le monde. » Prononcée par le patron de l’industrie agroalimentaire française, dans une émission télévisée, cette affirmation est répétée à l’envi par les promoteurs privés ou publics de l’agriculture industrielle. De son côté, après les émeutes de la faim qui ont secoué la planète depuis 2007, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations Unies, affirme qu’il faut « changer de paradigme », car « l’agriculture est en train de créer les conditions de sa propre perte ». Pour lui, « seule l’agroécologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d’une population croissante », ainsi qu’il l’a déclaré, le 8 mars 2011 devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. D’après la FAO, il faudra augmenter la production agricole de 70 %, pour pouvoir nourrir les 9 milliards d’habitants que comptera le monde en 2050. Comment y parvenir ? C’est à cette question que tente de répondre Marie-Monique Robin, en menant l’enquête sur quatre continents (Afrique, Asie, Amérique du Nord et du Sud, Europe). S’appuyant sur les témoignages d’experts (scientifiques et représentants d’organismes internationaux) mais aussi de nombreux agriculteurs, elle dresse le bilan du modèle agro-industriel qui, après un demi siècle, n’est pas parvenu à nourrir le monde, tandis qu’il participait largement au réchauffement climatique, épuisait les sols, les ressources en eau et la biodiversité, et poussait vers les bidonvilles des millions de paysans. Elle montre que, pratiquée sur des exploitations à hauteur d’homme, l’agroécologie peut être hautement efficace d’un point de vue agronomique et économique et qu’elle représente un modèle d’avenir productif et durable. Du Mexique au Japon, en passant par le Malawi, le Kenya, le Sénégal, les États-Unis et plusieurs pays européens, son enquête montre que « l’on peut faire autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l’environnement et les ressources naturelles, à condition de revoir de fond en comble le système de distribution des aliments et de redonner aux paysans un rôle clé dans cette évolution indispensable à la survie de l’humanité.

 

Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice, est lauréate du Prix Albert-Londres (1995). Elle a réalisé de nombreux documentaires – couronnés par une tren-taine de prix internationaux – et reportages tournés en Amérique latine, Afrique, Europe et Asie. Elle est aussi l’auteure de plusieurs ouvrages, dont à La Découverte, en coédition avec Arte-Éditions, les best-sellers Le Monde selon Monsanto (2008, 2009) et Notre poison quotidien (2011).

 

Ma lecture :

 

Cela fait une petite éternité que je suis sur ce titre.

On m'avait prévenue : "Tu vas voir, le propos est un peu autocentré... mais il faut passer au-dessus de cela, ça vaut vraiment le coup." Je me suis donc accrochée car effectivement, Mme Robin parle beaucoup d'elle...

 

Et grand bien m'a pris : les débuts sont totalement passionnants. Dans le premier chapitre, intitulé "Mettre la plume dans la plaie" : l'arbre de vie du Malawi, l'auteure nous présente une expérience réussie d'agroforesterie au Malawi. Et dès ces premières pages, on comprend que durant toute la lecture, nous allons nous révolter !

Nous révolter contre ces grands groupes agro-industriels qui détruisent notre planète, exploitent des populations entières, les affament, exercent une pression sur les gouvernements et les organisations internationales telles que le FMI (à moins que ce ne soit un complice...), pour parvenir à leurs fins et engendrer encore plus de profits.

Nous révolter contre ces grands décideurs de tous pays qui se laissent manipuler par les lobbys et dicter leurs lois au mépris du droit le plus élémentaire à une alimentation suffisante et de qualité.

Nous révolter parce que contrairement à ce que l'on nous répète à l'envi, des solutions existent, ont fait leurs preuves, et ce sur tous les continents !

 

L'agroforesterie se définit comme un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d'arbres aux cultures, pâturages et élevage. Ces modes de production offrent de multiples avantages tant en termes de productivité, d'écologie (moindre utilisation, voire abandon des engrais chimiques et autres pesticides), sur la biodiversité, dans la lutte contre les effets climatiques, les pollutions, inondations...

 

Parallèlement à cet exposé sur les avantages de l'agroforesterie, et partant de là, de l'agroécologie, Marie-Monique Robin nous présente également les modes de pression (chantage ?) de sociétés telles que Monsanto, Cargill et consorts sur les pays en développement pour la promotion de leurs produits, toxiques et d'un coût exhorbitant pour les populations. Tout cela avec la bénédiction, la complicité, du FMI et de la Banque Mondiale !

 

Après un passage plus difficile à lire de mon point de vue, où MM Robin nous trace une histoire / philosophie du courant agroécologique et biologique (et sur lequel je suis restée bloquée un long moment...), l'auteure nous conduit de nouveau à travers le monde à la découverte d'expériences confirmant toutes qu'un autre mode de production alimentaire est possible, plus juste, plus durable, respectant l'environnement et les populations paysannes... et surtout, en capacité de nourrir l'humanité avec des produits de qualité !

 

agroecologie.jpg

 

Et là, mon sang bout !!!! Je ne m'en suis toujours pas remise ! On a beau le savoir, il est toujours difficile de le lire aussi clairement : on nous prend pour des imbéciles (pour être polie) !!!! Ce livre est bourré d'exemples ! J'en en ai relevé des pages et des pages dans la perspective de ce billet ! Mais au risque de paraphraser ce livre, je vais me contenter de vous en présenter un seul... L'ALENA.

 

Mais_biodiversite.jpg

 

L'ALENA est l'accord de libre échange de l'Amérique du Nord, conclu entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. L'objet : l'ouverture des frontières aux produits, agricoles notamment. Et la suppression de toutes les aides aux petits producteurs... au Mexique.

Résultats : les produits agricoles américains, massivement subventionnés, produits à grands renforts de pesticides et engrais chimiques particulièrement toxiques pour l'être humain et l'environnement, de systèmes d'irrigations destructrices des nappes phréatiques... ces produits innondent le marché mexicain contraint d'ouvrir ses frontières et de supprimer les aides aux petits paysans.

Conséquence 1 : exode rural massif au Mexique, accroissement de la pauvreté dans les campagnes, explosion de l'immigration clandestine aux Etats-Unis (où les mexicains, sans papiers, sont très largement employés par les grandes firmes de production agro-industrielle, leur statut illégal leur offrant un avantage certain sur les travailleurs américains, protégés et mieux payés...). Les campagnes mexicaines se vident de leurs jeunes et des hommes, chargés d'envoyés de l'argent gagné aux USA dans leurs familles au Mexique. Les travailleurs américains de leur côté, perdent leur job...

Conséquence 2 : le Mexique est invité à produire massivement pour les agrocarburants consommés par les USA et l'Europe. L'agriculture vivrière est largement remplacée par une production destinée à l'exportation. Les marchés et la spéculation font que les cours des produits alimentaires de base sont fluctuants, au détriment là encore des populations les plus pauvres.

Conséquence 3 : l'industrie de la drogue est devenue le seul marché rémunérateur au Mexique, développant ainsi les phénomènes de gangs et la violence. Le Mexique est devenu le pays le plus dangereux de la planète.

 

Agrocarburants.jpg

 

Tous ces pays, d'Amérique du Sud, d'Afrique, d'Asie... étaient autosuffisants en matière alimentaire. Ils sont tous devenus largement dépendant des productions nord-américaines et européennes, toutes deux aussi largement subventionnées (PAC). Tous peuvent remercier le FMI ou la Banque Mondiale qui leur imposent, en cas de crise (financière, climatique, alimentaire...) d'ouvrir leurs frontières et de supprimer les subventions aux petits producteurs.

 

Au Sénégal, de petits paysans ont été chassés de terres en bordure de fleuve pour permettre la construction d'un barrage destiné à l'irrigation de culture intensives... européennes !!!! et françaises notamment...

 

Ces initiatives sont largement soutenues (si ce n'est pilotées) par des firmes telles que Monsanto qui, sous prétexte de faire dans la "charité", inondent les marchés en développement de semences hybrides ou transgéniques ne permettant pas au paysan de recueillir les graines pour les semer l'année suivante (notion du droit de propriété intellectuelle...) et nécessitant un usage massif de produits (intrants) chimiques. Ou comment créer la dépendance et faire disparaître les espèces végétales autochtones, et par là même la biodiversité ! Quand vous saurez que l'investissement humanitaire de Mr Bill Gates se traduit par des investissements massifs dans toutes les recherches conduites par le groupe Monsanto... vous serez moins prompts à leur croire réellement altruiste.

 

Le pire dans ce livre, c'est de voir à quel point chacun à conscience d'être dans un cercle infernal, qu'il faudrait si peu pour en sortir... et que pourtant, il semble si difficile de croire que les gouvernements s'insurgent contre cet état de fait.

 

Il y aurait encore tellement à dire sur ce livre passionnant et terrifiant à la fois, exaltant et révoltant en même temps (comme par exemple le nombre de cancers dus aux pesticides, le coût pour les Etats et la nature de ces usages abusifs...) : je vous invite vivement à le découvrir. Vous pouvez également consulter le site de  Marie-Monique Robin et regarder ses films.

 

 

Deux exemples enfin, qui viennent ajouter encore de l'eau au moulin de Mme Robin.

Comme dans les Deux-Sèvres de l'auteure, le Morbihan de mes parents connaît son lot d'agriculteurs sous le joug d'un mode d'exploitation inhumain. Il y a celui qui, pour payer les emprunts qu'il a dû contracter pour rembourser les tracteurs lui permettant de faire de l'intensif et d'arroser son champ de produits toxiques, doit travailler en plus à l'usine au prix du bien-être de sa famille et son équilibre psychologique. Il y a celui, enfin, qui endosse combinaison, gants et masque pour traiter ses champs, comme dans la bande-annonce ci-dessus, et qui produit, à bonne distance et pour son compte personnel, des produits biologiques...

 

Comme le disent de nombreux témoins dans cet ouvrage, l'agriculture intensive n'a pas réussi à nourrir le monde depuis 60 ans. Il est temps de "changer de paradigme" et de revoir notre conception d'une société juste, équilibrée et respectueuse (de l'environnement et des Hommes).

 

L'avenir appartient à une humanité respectueuse de ses enfants et de son environnement.

 

 

**********

Une lecture idéale pour commencer cette nouvelle année du Challenge citoyen !

 

challenge indigné révolté engagé 2013

 

C'est aussi une lecture pour le rendez-vous de  Opaline, La plume au féminin.

 

LaPlumeauféimin1

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 00:01

Mon Tipotame Cappe&EdAuteur : Jeanne Cappe

Illustrateur : Ed

Titre : Mon Tipotame

 

Poche : 43 pages(15 mn)

Editeur : Benjamins Média

Sortie 2011

 

A écouter à partir de 2 ans.

 

Mon avis :     5 étoiles

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

« Pourquoi Tom ne joue jamais avec moi ? » se demande Poum, le petit hippopotame en caoutchouc bleu. Lassé d’être seul, Poum se rebiffe, saute dans une voiture et fonce chercher des amis au zoo. S’il croise sur sa route, singes, perroquet, lion et même hippopotames, Poum apprendra que l’amitié est parfois là où on ne l’attend plus…

Une promenade en mots, images et sons, qui enchaîne rencontres et amusements… jusqu’à la belle surprise du retour !

 

Ma lecture :

 

J'ai pas mal de billets en retard... dont celui-ci.

J'ai rarement l'occasion de vous faire part de mes lectures pour enfants mais il s'agit-là d'une belle découverte.

Ce titre vient tout droit de la médiathèque où je viens de prendre un abonnement pour ma petite puce qui fêtera bientôt  ses deux ans. Cette première expédition à la médiathèque fut plutôt "éprouvante" pour maman... courant de droite et de gauche à la poursuite de son bout de chou grimpant, sautant, dansant, chahutant... mais lisant très peu.

Bref, j'ai fini par attraper deux titres, dont celui-ci. Et je fut très agréablement surprise.

 

Tipotame-2-.jpg

 

L'histoire est toute mignonne. Poum, le petit hippopotame en caoutchouc bleu est vexé... D'abord parce que Tom ne joue jamais avec lui, mais aussi parce qu'il n'arrive pas à prononcer son nom : tipotame, potame... Fâché, Poum s'enfuit au zoo, dans l'espoir de trouver de vrais amis. Malheureusement, au zoo les habitants ne sont pas très accueillants. Pas plus les singes, que le perroquet, le lion, ni même la famille hippopotame... Par le hasard des vents, Poum se retrouve finalement chez lui, dans le lit d'un Tom content de revoir son Popotame.

 

Le texte est tendre, les illustrations sont emplies de douceur, à l'image de Poum. La voix de Vincent Leenhardt et du petit Bérenger qui interprète Tom sont très agréables à écouter. Et pour parachever le tout, la musique extraite de la discographie de Ludovic Beier, musicien de jazz, apporte une réelle plus-value à l'album. Je vous laisse le découvrir :

 

 

 

Bref un album que maman adore, et petite puce aussi, même si les 15 minutes du CD sont un peu longues et nécessitent d'être présent pour partager cette lecture.

 

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Une lecture à inscrire immanquablement au rendez-vous proposé par Liyah : Mercredi, journée des enfants.

 

Logo-2-Mercredi-journée-des-enfants-Les-lectures-de-Liyah

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 20:00

les-cendres-froides-de-valentin-musso.jpgAuteur : Valentin Musso

Titre : Les cendres froides

 

Poche : 343 pages

Editeur : Pocket

Sortie mai 2012

 

 

Mon avis :     4 étoiles

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

Dix jeunes femmes enceintes, grandes et blondes, sourient à la caméra. Elles attendent les enfants illégitimes de la guerre, conçus avec un officier allemand. Aurélien découvre ce film lors du décès de son grand-père médecin, qui y apparaît. Quand le jeune prof cherche à en savoir plus, il reçoit aussitôt des menaces. Et une octogénaire est tuée chez elle, tout près de la maison dudit grand-père...

« Que peut-on penser d'un homme qui accepte de travailler pour les nazis, dans le but de mettre au monde des petits Aryens ? »

 

Ma lecture :

 

Voilà... J'ai épinglé un Musso à ma liste de titres lus... Sauf que là, c'est son frère. Oui, le frère de l'auteur de énièmes grands succès dont certains ont été ou seront produits au cinéma et que je n'ai ni lus ni vus (oui, le battage médiatique produit souvent chez moi l'effet inverse à celui escompté...). Et comme j'ai l'esprit de contradiction, j'ai préféré opter pour le frère : Valentin Musso donc.

 

Enfin, heureusement, il n'y a pas que ça. J'avais lu plusieurs critiques sur vos blogs : chez  Zarline,  Philippe et enfin  Argali.

Le thème du roman m'a immédiatement interpellé et c'est pour cette raison qu'il a très vite fait partie de ma Liste à Lire, puis de ma PAL et enfin... des critiques à rédiger !

Tout ça pour vous dire que j'ai beaucoup aimé ce livre. Ce n'est pourtant pas un coup de coeur et aujourd'hui, moins de deux semaines après avoir terminé ma lecture, je dois dire qu'il ne m'en reste pas grand chose... On retrouve plusieurs niveaux de lecture : une histoire d'amour qui tarde à dire son nom, une histoire de famille pleine de secrets comme c'est souvent le cas autour des évènements tragiques tels que la seconde guerre mondiale, du suspens mais pas trop... Le terme de Thriller me semble d'ailleurs un peu surestimé : le héros du roman, Aurélien, prend beaucoup trop les choses à la légère pour que le lecteur ne ressente une quelconque angoisse. Finalement, l'histoire au présent m'a semblée un peu superficielle.

Heureusement, l'Histoire avec un grand H, celle des Lebensborn, celle de Elie et de Rachel Weil, celle de Simon et de Henri Cochet... toutes ces histoires sont poignantes, et donnent à voir d'une réalité historique très peu connue.

 

Lebensborn2.jpg 

 

Ces centres étaient des maternités destinées à des bébés répondant aux critères de pureté "de la race aryenne". Ils devinrent également des lieux de rencontre devant permettre la "reproduction de la race". Un seul centre exista en France, à Lamorlaye, en Picardie. Plus de 35 centres furent ouverts ailleurs en Europe, en Allemagne bien sûr (10) mais également en Norvège (10 à 15 en Norvège), au Danemark, en Pologne... 8000 enfants naquirent dans ces centres en Allemagne, 9 à 12 000 en Norvège. Le Lebensborn se chargeait aussi de la germanisation d'orphelins issus de couple mixtes, mais peut-être aussi d'enfants arrachés à leurs parents en provenance de Norvège, de Pologne et de Tchécoslovaquie. Ainsi, plus de 200 000 enfants furent emmenés en Allemagne et confiés à des familles allemandes sélectionnées (wikipedia).

 

 

Lebensborn.jpg

 

C'est ce pan du roman qui m'a totalement passionnée. Comme l'auteur le rappelle également, 1 enfant sur 20 né en France durant la guerre avait un père biologique allemand... Cette histoire, comme tant d'autres laisse songeur. Et m'a donné envie d'en savoir un peu plus, d'un point de vue historique.

 

Cette lecture m'a beaucoup intéressée et me donne envie de découvrir les autres romans de Valentin Musso.

 

 

 

 

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 20:54

En ce début d'année, l'occasion est belle de faire le point sur les challenges en cours.

Je sens que je vais avoir quelques surprises... de celles qu'on oublie sous une pile de choses à faire et que l'on découvre en faisant un peu de rangement, à l'occasion de la nouvelle année par exemple.

 

Bref, il y a les deux challenges que vous propose :

 

 

Challenge citoyen 2012 :


Challenge_citoyen  8/10

 

Oui, j'avais un peu zappé la consigne 2012...

Argali a dépassé l'objectif qu'elle s'était fixée pour passer dans la catégorie Révolté !, et Bina a remporté le sien.

Si ça vous tente de renouveler l'expérience en 2013, je vous propose de repartir sur les mêmes bases :

 

challenge_indigne_revolte_engage_2013.jpg

 

 

Challenge 300 ans Jean-Jacques Rousseau :


JJRousseau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce challenge se poursuit sur 2013, jusqu'au mois de mai.

Là encore, merci à Bina pour son assiduité... pour ma part, l'été me fut fatal. Je vais essayer de raccrocher les wagons pour les prochaines étapes.

 

 

Et les challenges que je suis chez vous :

 

59180916 p

 

 

 

 

 

5/7 (échéance le 31/12/2012)

 


 

challengema21

 

 

 

 

 

2/3

 

 

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3/5


 

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1/3 et 1/1 (échéance 21 juin 2013)

 

 

 

ca2012petit

 

 

 

 

 

 

1/2 seulement... vais-je repartir pour 2013 ?

 

 

 

LaPlumeauféimin1

 

 

 

 

 

7 lectures (échéance 8 mars 2013)

 

 

 

laviedesautres

 

 

 

0/3 (sans échéance...)

 

 

 

 

lecturesgenre

 

 

 

 

4/4 (terminé)

 


 

challenge-edith-wharton

 

 

 

 

2 lectures (échéance 30 avril 2013)


 

Leblanc

 

 

 

 

 

 

2 lectures (sans échéance mais ce sera tout pour moi... pas fan du cher Arsène !)


 

blogoclub

 

 

 

3 lectures à ce jour

 

 

Un-mot-des-titres

 

 

 

 

3 lectures à ce jour

 

 

 

Lire sous la contrainte - Phildes


 

 

 

1 lecture à ce jour

 

 

 

 

Voilà pour le bilan annuel... finalement, ce n'est pas si désespérant !

Je vais essayer de compléter les challenges qui prennent fin courant 2013 et de rester fidèle à ceux qui nous donnent rendez-vous chaque mois (les trois derniers cités). Quant à ceux qui n'ont pas d'échéance, je vais également tenter de les terminer... pour pouvoir m'engager dans quelques-uns des nombreux autres qui me font de l'oeil depuis quelques temps !

Que de bonnes résolutions pour un début janvier !!

 

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 22:00

Marina Carlos-Ruiz-Zafon

 

Auteur : Carlos Ruiz Zafon

Titre : Marina

 

Poche : 283 pages

Editeur : Pocket

Sortie janvier 2012

 

 

Mon avis :    4 étoiles

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d'un quartier laissé à l'abandon. Il suffira d'un chat et d'une montre en or pour qu'il bascule au pays des merveilles. Un royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d'où seul s'évadera le souvenir de son guide : l'inoubliable Marina...

 

 

Ma lecture :

 

Cela faisait un moment que j'avais ce titre dans ma PAL et j'avais hâte de me plonger dans cette histoire, ma lecture de " L'ombre du vent" m'ayant laissé un excellent souvenir. Le challenge de Philippe en a un peu précipité ma lecture. Et ce fut une belle découverte.

 

 

barcelone_sagrada_familia.jpg

Le livre a été lu dans les délais imposés par le challenge... mais le billet a un peu tardé effectivement.

 

J'ai commencé cette lecture avec le souvenir vivace de " L'ombre du vent", le premier roman de Carlos Ruiz Zafon paru en France. Et j'avoue que cette référence ne m'a pas aidée à entrer dans l'histoire. J'avais le sentiment de me retrouver dans le même Barcelone, avec une atmosphère très proche, mais décrite de façon beaucoup moins subtile.

 

"La nuit tombait et l'endroit me parut quelque peu sinistre. Il y régnait un silence mortel : seule la brise chuchotait un avertissement sans paroles. Je compris que j'étais entré dans un de ces zones "mortes" du quartier. Je décidai que le mieux serait de revenir sur mes pas et de rentrer au collège. J'en étais à hésiter encore entre le bon sens et la fascination morbide que ce lieu exerçait sur moi, quand j'aperçus deux yeux jaunes qui brillaient dans l'ombre, plantés sur moi comme des poignards. Ma gorge se serra." (Marina, Carlos Ruiz Zafon, Editions Pocket, page 16)

 

J'ai souligné délibérément les termes contribuant à définir l'atmosphère du livre. Ce n'est qu'un paragraphe, mais ce procédé se retrouve partout dans les premiers chapitres du livre. Et j'ai failli en faire un indigestion. J'ai trouvé le style beaucoup trop pesant. J'ai eu le sentiment de devoir entrer dans l'ambiance du livre à marche forcée. Le fait de retrouver comme personnage central de l'histoire un adolescent, Oscar, comme dans "L'ombre du vent", m'a également déçue. Je ne suis pas particulièrement réceptive aux romans jeunesse et j'ai eu l'impression de retrouver le jeune héros de ma précédente lecture.

 

Le récit cependant, l'histoire en elle-même plutôt facile, puis l'arrivée des personnages de Marina et German, plus consistants et moins juvéniles, avec leur part d'ombre et de mystère, m'ont incitée à poursuivre ma lecture. Et je n'ai pas tardé à me prendre réellement au jeu ! Il y a tout d'abord, je l'ai dit, Marina et son père, German, dont l'existence révèle une part de mystère qui m'a fait revivre des émotions ressenties devant Sixième Sens,de M. Night Shyamalan avec Bruce Willis. Je m'attendais réellement à un dénouement de ce genre, jusqu'à l'apparition de Mihaïl Kolvenik, personnage trouble dont on ne parvient réellement à saisir totalement le caractère.

 

Et là, j'ai eu le sentiment de plonger dans Le fantôme de l'Opéra, roman fantastique de Gaston Leroux. Tout y est me semble-t-il : le suspens et l'enquête menée par nos deux jeunes héros, l'omniprésence du fantastique, la musique et l'opéra, la jeune première et l'homme blessé, souffrant, déformé, l'enfermement dans un théâtre coupé du monde, la menace et la peur... Je ne me souviens plus de la fin du livre de Gaston Leroux, mais ici, elle est à la fois grandiose et cruelle, triste et douloureuse.

 

J'ai beaucoup aimé le climat de ce livre, qui après quelques pages un peu lourdes parvient à se diffuser plus subtilement ; le personnage de German très profond et sincère ; et finalement Oscar, qui prend de l'épaisseur au fil du récit ; ce mélange d'émotions et d'angoisse...

 

Une lecture très sympathique (sans valoir, vous l'aurez compris, L'ombre du vent").

 

Barcelone_Gothique.jpg

 

**********

 

Une lecture que je rattache au challenge "Lire sous la contrainte" de  Philippe puisque c'est lui qui en est à l'origine, et qui me permet d'entamer le challenge proposé par  Céline dans son Café littéraire sur Les capitales du monde 2012-2013 : Barcelone.

 

Lire sous la contrainte - Phildes       barcelone2012-2013

 

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 00:01

une-place-a-prendre Rowling

Auteur : J. K. Rowling

Titre : Une place à prendre

 

Broché : 680 pages

Editeur : Grasset

Sortie 28 septembre 2012

 


Mon avis :    5 étoiles

 

 


Présentation de l'éditeur :


Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie. Attendue de tous, J.K. Rowling revient là où on ne l’attendait pas et signe, avec ce premier roman destiné à un public adulte, une fresque féroce et audacieuse, teintée d’humour noir et mettant en scène les grandes questions de notre temps.

 

Ma lecture :

 

Je ne sais pas bien à quoi je m'attendais... mais certainement pas à engloutir les 680 pages que comptent ce roman aussi rapidement !!!

 

Je n'ai jamais lu les aventures de Harry Potter : je partais donc sans idées préconçues quant aux talents d'écrivain de Mme Rowling. J'ai pourtant vu quelqu'uns des films tirés de ses romans et j'avoue avoir été un peu surprise de ne pas retrouver l'ambiance fantastique de la série qui a fait son succès. Le résumé en quatrième de couverture ne laissait rien présager de tel mais enfin, sa réputation est tenace.

 

Quoiqu'il en soit, sitôt les personnages de ce roman présentés, j'ai pleinement plongé dans ce récit, quasiment ethnographique, d'un petit village du sud ouest de l'Angleterre. J'ai souri dans les premières pages, la quatrième de couverture faisant référence à l'humour noir de l'écrivain... Mais très vite, j'ai pris cette histoire avec beaucoup plus de gravité. Parce que ce roman est tout sauf léger. Ce sont les rancunes, les secrets, les troubles psychologiques plus ou moins graves, les espoirs déçus, la violence ou la soumission, la misère... des uns et des autres qui nous sont décrits ici avec une précision et une justesse particulièrement saisissantes. Dans son premier roman pour adultes, J. K. Rowling porte un regard aiguisé sur la psychologie de ses personnages. Certes, les caractères sont plutôt négatifs ; ce qui rend d'ailleurs celui de Barry, celui dont la place est à prendre et dont l'absence éclaire tout le récit, particulièrement séduisant et lumineux.

 

Sur la forme, la lecture est fluide, alternant chapitres après chapitres les visions des protagonistes de l'histoire. L'auteure a su construire un suspens à l'image des meilleurs polars. Page après pages, chapitre après chapitres, le lecteur est happé par le récit dans l'espoir d'un dénouement à la hauteur de sa lecture. De ce côté non plus je n'ai pas été déçue.

 

Sur le fond, l'auteur nous présente un portrait ethnographique de la petite bourgade de Pagford qui paraît comme un camp retranché de la campagne anglaise, refusant la confrontation avec la réalité sociale contemporaine. Car ce qui cristallise essentiellement toutes les tensions et fait ressortir au grand jour ce que chacun a jalousement tenté de garder pour lui, c'est la place que la communauté souhaite donner, ou pas, aux Champs. Les Champs, c'est une cité comme nous en connaissons tous, un lieu fantasmagorique, au sens où chacun y projette ses pires cauchemards. C'est un lieu où les populations vivent dans un grande précarité et accumulent les obstacles : chômage, pauvreté, isolement, instabilité familiale, misère, addictions en tous genres, maltraitances...

 

C'est dans cet environnement des Champs qu'essayent de survivre Krystal et Robbie. Le destin de ces deux enfants de la misère m'a particulièrement touchée. A l'heure où l'on parle d'égalité des chances, d'égal accès à l'éducation, à la culture, à l'emploi... Aujourd'hui, à la date du 23ème anniversaire de l'adoption par l'Assemblée Générale des Nations Unies de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, on voit que beaucoup de choses restent à faire. Parce que ce livre montre aussi combien les bonnes volontés ne suffisent pas et sont souvent trahies par un système aveugle aux difficultés individuelles. Et ce quels que soient les milieux : aux Champs comme ailleurs à Pagford, dans le secret du foyer.

 

La conclusion du roman laisse un arrière-goût amer, empli de regrets et d'un sentiment d'injustice particulièrement révoltant. C'est ce sentiment de révolte qui prédomine une fois le livre refermé, accompagné d'une notion d'urgence. Urgence à témoigner, à rendre compte, à mobiliser et à faire changer les choses. Je ne sais pas si telle était l'intention de J. K. Rowling en écrivant ce roman... Mais j'ai été particulièrement surprise et séduite par l'acuité dont elle a su faire preuve au long de ces 680 pages dans la description du monde contemporain. Un témoignage réussi.


Village du Kent (UK)

 

 

Quand on sait que la France de 2012 se positionne parmi les moins bons élèves des pays les plus riches lorsque l'on étudie la pauvreté des enfants, ce livre laisse songeur... La France se situe au 14ème rang des 35 pays étudiés, avec 8,8% d’enfants pauvres si l’on considère la « pauvreté relative » (soit plus de 2 millions !). Et si l’on retient comme indicateur un « taux de privation », la France compte 10,1% d’enfants pauvres.

Cf le rapport du  centre de recherche Innocenti de l'UNICEF - Mesurer la pauvreté des enfants - 2012.

 

 

 

**********

 

Une lecture réalisée dans le cadre du " match de la rentrée littéraire 2012" proposé par  Priceminister. 

Merci beaucoup pour cette découverte !

J'accorde la note de 18/20 à cet ouvrage.

 

Rentrée-Littérraire-V2-logo

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage directement sur le site de Priceminister en cliquant sur le lien ci-dessus.

 

 

Une lecture à inscrire également au défi "Une plume au féminin" proposé par  Opaline - Biblimaginaire.

 

LaPlumeauféimin1    


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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 00:01

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Auteur : Pascale Gautier

Titre : Les vieilles

 

Poche : 215 pages

Editeur : Gallimard - Folio

Sortie février 2012

 

 

Mon avis :   4 étoiles

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

Il y en a une qui prie, une autre qui est en prison, une autre encore qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre comment fonctionne un téléphone, à commenter les faits divers, à critiquer leur progéniture qui ne vient pas assez, à s'offusquer de l'évolution des mœurs... Elles savent que le monde bouge, et qu'elles devraient changer leurs habitudes, mais comment faire, à leur âge ? Aussi, l'arrivée de Nicole, une «jeunesse» qui entame tout juste sa retraite, et l'annonce d'une catastrophe imminente, vont perturber leur quotidien. Ce nouveau roman de Pascale Gautier est irrésistible par sa fraîcheur, sa volonté de prendre avec humour le contre-pied de certaines idées reçues sur la vieillesse.

 

Ma lecture :

 

Voici un petit texte que j'ai découvert sur vos blogs. Le petit sourire malicieux de cette charmante grand-mère en couverture a fini de me décider.

Après ma lecture laborieuse de "La malédiction des colombes", j'avais besoin d'un petit livre sympatique et vite lu. C'est ainsi que j'espérais ce texte, et c'est ainsi qu'il fut.

 

"Les vieilles" est d'abord un petit livre plein d'humour, mais c'est aussi une description très sensible des caractères de ces petites vieilles qui n'espèrent plus rien désormais qu'une mort douce. Et ces petites mamies ne sont forcément de gentilles petites vieilles : leurs enfants et petits-enfants les fatiguent avec leurs conseils et leur soi-disante bienveillancee, certaines leur en veulent de leur imposer leur bru pendant que les autres ne veulent pas rendre les clés de la voiture (certes, elles n'y voient plus très clair mais elles roulent doucement...) ; certaines veulent encore séduire et cherchent à prendre du bon temps avec les petits jeunes de passage ; d'autres parlent avec leur mari disparu et venu faire une petite visite dans le jardin ; et certaines encore attendent la fin...

 

Dans ce livre, il y a Lucette, que l'on surprend toujours au téléphone avec Maguy, la soeur de Mauricette... sauf que Lucette ne semble pas bien sûre de savoir qui est Mauricette, pas plus que Maguy d'ailleurs... Mais enfin, elle finit par faire la conversation. Elle a de la chance Lucette, son fils pense à elle. Chaque fois qu'il vient la voir, ce qui lui arrive quand même parfois, il lui ramène un nouveau téléphone.

 

"Elle est assise près du téléphone. Elle attend et oublie qu'elle attend. Elle pense à son fils qui n'est jamais là mais qui l'appelle tous les jours. Il lui a annoncé ce matin qu'il venait de lui acheter un nouveau téléphone en pharmacie. Un spécial pour vieille ! Avec des touches encore plus grosses que celui qu'elle a sur la commode. Et sur chaque touche on peut mettre la photo de celui qu'on appelle. Il va lui installer ça ! En plus des autres téléphones. Ce sera géant." [Les vieilles - Pascale Gautier - Folio - page 136]

 

Il y a Madame Rouby, qui en a toujours voulu à son mari de devoir toujours lui obéir... et qui lui en veut encore plus aujourd'hui qu'il est mort avant elle et la laisse comme ça, toute seule ! Il y a Madame Rousse qui écoute sa télé toute la journée et en fait profiter tout le quartier. Il y a Madame Chiffe qui prie pour tout le monde et pour chacun, les vivants comme les morts. Il y a... tellement ! Elles sont tellement nombreuses toutes ces vieilles à habiter Trou !

 

" - Vous les avez vues ?

- Vu qui ? Les vieilles ?

- Oui ! Le plus grand rassemblement de vieilles de la région ! Elles sont là tous les après-midi. On dirait les hirondelles, quand elles se préparent à partir et qu'il y en a des centaines sur les fils électriques. C'est effarant ! Hélas ! Contrairement aux hirondelles, elles ne s'envolent jamais..." [Les vieilles - Pascale Gautier - Folio - page 82]

 

Mais ce texte n'est pas uniquement drôle et léger. De par son sujet globalement, mais également par les portraits de vieilles qui sont dressés avec tant de sollicitude. On ressent la lassitude, l'agacement, la révolte, l'ennui, les regrets, la colère, la sérénité, parfois un peu de folie... Tous ces personnages évoquent des choses pour nous, lecteurs. Et c'est ce qui fait la saveur de ce livre.

 

"Avec Gilbert, c'était autre chose. Ils n'ont pas eu besoin des mots. Ils étaient ensemble, et cela a rempli les journées, les semaines, les années. Elle n'a pas vu le temps passer. Il faut longer le nouveau cimetière pour arriver à la pompe à essence du Super-U. Comme elle ne voit pas grand-chose, elle met du temps à comprendre que tout est surpeuplé. Il y a un embouteillage ! Que de voitures, que de corbillards ! Elle en est tout estomaquée et, de surprise, cale." [Les vieilles - Pascale Gautier - Folio - page 166]

 

Une jolie comédie douce amère.

 

 

**********

 

Une lecture à inscrire au défi "Une plume au féminin" proposé par  Opaline - Biblimaginaire.

 

LaPlumeauféimin1

 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 00:01

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Rendez-vous initié par Malou et à suivre chez Galleane

 

 

Ce que j'ai lu cette semaine :

 

 

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   Une première lecture de cette rentrée littéraire 2012, avec un titre de J.K.Rowling, grâcieusement envoyé par Priceminister pour les "matchs de la rentrée littéraire".

 

 

Ce que je lis aujourd'hui :

 

 

Jevaispasserpourunvieuxcon_Delerm.jpg

 

 


Mes prochaines lectures :

 

Quo_Vadis_Sienkiewicz.jpg

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 07:02

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Rendez-vous initié par Malou et à suivre chez Galleane

 

 

Ce que j'ai lu cette semaine :

 

   Marina_Zafon.jpg

 

 

  Avec Marina, ma première participation au challenge " lire sous la contrainte" proposé par Phildes.

 

 Bride-Stories-2.jpg  bride-stories-3simple.jpg  gisele-alain-1.jpg

 

J'ai poursuivi ma découverte du monde illustré par Kaoru Mori avec beaucoup d'enthousiasme,

et poursuivi mon exploration du monde des mangas avec "Gisèle Alain", de Sui-Kasai avec beaucoup moins d'élan.

 

 

Ce que je lis aujourd'hui :

 

une-place-a-prendre_Rowling.jpg

 

Une première lecture de cette rentrée littéraire 2012, avec un titre de J.K.Rowling, grâcieusement envoyé par Priceminister pour les "matchs de la rentrée littéraire".

 


Mes prochaines lectures :

 

Jevaispasserpourunvieuxcon_Delerm.jpg  

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 10:04

 Gueule_d-hexagone_Argos.jpg

 

Auteur : Collectif Argos

Titre : Gueule d'Hexagone

 

Poche : 288 pages

Editeur : Intervalles

Sortie le 15 octobre 2012

 

 

Mon avis :   5 étoiles

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

A quoi ressemble la France d’aujourd’hui ? Qui sont ses habitants ? Comment se connecte-t-elle au village mondial ? Quel chemin a-t-elle parcouru depuis cinquante ans ? Telles étaient quelques-unes des questions que se posaient les douze auteurs de Gueule d’Hexagone avant de commencer leur travail. Pour ce projet étendu à six territoires français, six binômes, associant chacun un écrivain et un photographe, furent constitués et une méthode de travail spécialement conçue. Objectifs : renouer avec l’enquête de terrain au long cours, raconter dans chaque lieu une histoire éclairante, associer les habitants aux différentes étapes des reportages.

 

Souvent décalés, très variés dans leur style comme dans leur approche, les six récits révèlent des facettes peu connues de l’Hexagone, découvrent des lignes de forces inédites, déplacent quelques repères réputés inamovibles. Dans leur dialogue, ces histoires ébauchent un portrait dynamique et inattendu de la vie française en ce début de millénaire.

 

 

Ma lecture :

 

J'ai reçu cet ouvrage samedi matin par courrier, dans le cadre de l'opération Masse Critique proposée par  Babelio. Je me suis bien vite jetée dessus, et tout aussi vite été un peu déçue... La couverture et la mise en page ne sont pas très glamour (oui, en effet, ce n'est pas vraiment ce que l'on demande à un tel ouvrage), mais, pire, les photos que j'ai feuilletées ne m'ont pas intéressée du tout. Ca commence mal me direz-vous...

 

Et pourtant, j'ai rapidement voulu voir de quoi il en retournait. Et j'ai commencé par le dernier reportage. Pourquoi le dernier ? Parce que j'ai été déçu par ce premier aperçu du livre et que, quitte à ne lire qu'un seul reportage, autant que ce soit celui d'une région m'intéressant : la Bretagne, et en l'occurence Plozevet, dans le Finistère.

 

Et à partir de là, tout s'est enchaîné très vite et le livre était terminé dimanche soir !

 

Tout m'a énormément plu dans cet ouvrage : les récits et les portraits que nous font chacun des binômes de ce projet, l'angle des reportages, la vitalité des récits, la qualité du texte, l'intérêt évident que portent ces binômes aux régions présentées et aux acteurs de ces récits, et puis, et non le moindre, la qualité des photos retenues et le message qu'elles transmettent. Il ne faut surtout pas s'arrêter à la première impression qu'elles peuvent produire. Et ne pas fonder un jugement sur les photos seules. Dans chaque reportage, celles-ci sont présentées à la fin des 12 pages de texte. Et quand on en arrive là, il nous semble feuilleter un album de famille. Les lieux comme les visages nous semblent familiers. J'ai tourné les pages avec attention, chacun des clichés ayant un sens pour moi.

 

Créé en 2001, le collectif Argos rassemble dix journalistes. Autant d’auteurs investis dans une démarche documentaire fondée sur la nécessité de témoigner des mutations du monde contemporain. Que ces changements soient écologiques, économiques, politiques ou culturels, discrets ou spectaculaires, locaux ou globaux, néfastes ou porteurs d’espoir, l’être humain est toujours au cœur de leurs récits. En 2004, lorsque le collectif décide de travailler sur les conséquences du dérèglement climatique, il se tourne ainsi vers les populations les plus immédiatement menacées. Fruit de cette longue enquête, le livre Réfugiés climatiques a été réédité en 2010. Être au plus près des hommes et des femmes dont ils parlent, prendre le temps nécessaire pour construire une relation de confiance sont, pour les photographes et les écrivains d’Argos, les conditions sine qua non d’un travail conçu comme un outil de démocratie. Depuis son origine, le collectif Argos est également un laboratoire transmédia qui cherche à repenser la réalisation, l’écriture et la diffusion de ses projets dans un univers médiatique en pleine révolution.

 

apprentis_jacques-winderberger.jpg

 

La lecture de cet ouvrage m'a ramenée quelques années en arrière, à mes années d'études à la faculté de Sociologie de Nantes. Durant l'année de Maîtrise, nous avions un cours de "Photographie". Il s'agissait alors non seulement d'étudier la pratique de la photographie dans un environnement social donné, mais également d'étudier la photo comme matériaux d'enquête sociologique. Et c'est bien ce à quoi s'attachent les membres du collectif Argos. Ils cherchent à décrire par le texte, à travers des résultats d'enquêtes, d'observations et d'entretiens, et par la photographie, des conditions de vie de groupes sociaux spécifiques. Des groupes qui sont à la fois singulier mais également représentatifs de ce qu'est la France. Ce livre est finalement le résultat d'une étude ethnographique des français.

 

Tous ces reportages ont fait sens pour moi : Plozevet et l'engagement du cuisinier du collège dans son environnement local et pour l'éducation des enfants à une alimentation saine et respectueuse de l'environnement ; Fos-sur-Mer et la cohésion et solidarité d'une équipe de football amateur sur fond de complexe industriel et pétro-chimique comptant pas moins de 13 sites classés Seveso ; Saint-Paul-sur-Ubaye et le quotidien d'un petit village de montagne où les nouveaux arrivants tentent d'insuffler un peu de vie et de solidarité dans les relations humaines ; Sarcelles, ville mondialisée où une centaine de communautés tentent de maintenir des liens de solidarité malgré les effets de la pauvreté ; Charmes, dans les Vosges, où la désindustrialisation massive fait des ravages et où l'Histoire n'est jamais bien loin qui laisse des traces douloureuses desquelles il est difficile de s'exonérer pour construire l'avenir ; Marseille, pour finir, où un quartier populaire au coeur de la grande ville peine à garder son authenticité et à conserver, là encore, ces solidarités de "village" que les nouveaux habitants viennent pourtant rechercher.

 

Marseille Jacques-Windenberger

 

Tous ces témoignages sont d'une grande force et nous font nous poser tant de questions sur ce qui a vraiment de l'intérêt, sur ce qui a vraiment du sens dans une vie. A la lecture de ces reportages, on peut se demander si ceux qui nous gouvernent connaissent vraiment la France. A moins que ce ne soient les médias qui ne vont pas suffisamment à la rencontre de ces français à qui ils prétendent parler chaque jour... Ce livre est une belle illustration du travail du journaliste !

 

Je vous invite vivement à découvrir ce livre d'une très grande richesse et à consulter le site du  collectif Argos.

 

 

**********

Une lecture réalisée dans le cadre de l'opération Masse Critique proposée par  Babelio (grand merci à eux et à la maison d'édition  Intervalles) et qui viendra alimenter mon  challenge Citoyen 2012.

 

Sans titre

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  • : J'ai souhaité placer sous de bons auspices ce blog dédié aux livres et à mes lectures. Itzamna est une importante divinité du panthéon Maya. Dieu du ciel, du jour et de la nuit, il a aussi inventé l'écriture et les livres.
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