Présentation de l'éditeur :
Alex, un adolescent sans histoires, entre un jour dans une librairie... sinistre. Un livre à la couverture argent l'attire comme un aimant. Première erreur : Alex l'achète. Seconde : il l'ouvre. Le titre de cet ouvrage : Le livre dont vous êtes la victime. Fasciné, Alex se voit donner des ordres, qu'il commet la fatale imprudence de suivre...
Ma lecture :
Et bien sur ce titre, je n'ai rien à redire !
Contrairement au premier ouvrage lu dans le cadre de la découverte d'un auteur proposée par Pimprenelle, "Le dernier des Templiers" (cf billet précédent), je n'ai pas eu l'impression que l'histoire ne m'était pas destinée. En effet, si là encore les héros sont de jeunes ados - ce qui semble naturel pour un roman jeunesse - l'auteur parvient néanmoins à emporter un public plus large. L'inscription de l'histoire dans son contexte ne m'a pas déçue. Pas plus que les descriptions. Les 70 pages de plus ont-elles permis de faire la différence avec "Le dernier des Templiers" ? Peut-être. Restent les titres des chapitres qui ont encore parfois ce je ne sais quoi de littérature jeunesse ... (naturellement, puisque c'est de cela dont il s'agit !)
Pour en venir à l'histoire, j'ai été séduite. Les personnages sont consistants. Je me suis vite faite emportée par l'intrigue et son suspens. L'histoire a un petit côté thriller qui nous tient en haleine. Après l'épisode de la lecture par Alex du premier ouvrage intitulé "Héros et hurlements", je me suis d'ailleurs faite la réflexion qu'il convenait peut-être de ne pas lire ce genre de choses avant de dormir : avec moi, l'effet est immédiat !
Ici, les méchants sont vraiment méchants, le danger et les armes sont bien réels et les victimes ... mortes. C'est d'ailleurs ce qui, au cours de ma lecture, m'a laissée perplexe. Je ne m'attendais pas à cela dans un livre Jeunesse (comme quoi je ne suis jamais contente ni très au fait du rayon Jeunesse !). C'est aussi peut-être pour cela que j'ai mieux apprécié ce titre dont le contenu est finalement moins éloigné de la littérature classique adultes.
L'histoire permet aussi au lecteur de se poser la question des limites. Jusqu'où est-il prêt à suivre les injonctions ? A la place du héros, à quel moment le lecteur aurait-il pris la décision de dire stop ? Jusqu'où serait-il allé ? Aussi loin qu'Alex ? Pour ma part, la réponse est claire : je ne serais sûrement pas sortie de ma chambre en pleine nuit pour aller errer dans un cimetière !!! Donc avec moi, l'histoire aurait pris fin ... à la 51ème page !!!
Pour conclure, je dirai juste que cette lecture m'a donné un petit goût du roman de Carlos Ruiz Zafon, "L'ombre du vent", ce qui pour moi est un compliment.
Merci à Pimprenelle de m'avoir fait découvrir cet auteur, dont les 2 titres cités ont déjà rejoint la bilbiothèque de ma fille (pour dans quelques années ...).Tous les autres billets sont sur son blog ici.
Extrait :
"Pour la première fois de sa jeune vie, Alex est paralysé par la peur. S'il devait fuir, il en serait incapable, comme enfoncé dans le sol jusqu'aux épaules. L'homme ou l'animal - Alex n'ose imaginer qu'il puisse s'agir de Boris Strogonov - est tout proche et semble attendre ... mais quoi ? Malgré son sentiment d'épouvante, l'adolescent parvient à remarquer que, comme la sienne, la respiration est profonde, presque haletante. Sa frayeur lui donne la nausée. La salive lui monte à la bouche. Il serre les dents, se plaque les mains sur les lèvres, des larmes coulent sur ses joues." (Le livre dont vous êtes la victime - Arthur Ténor - Edition Pocket Jeunesse - page 65).